Rise of Shinobi
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Quand les shinobi sont de retour...
 
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 Yûmeko, une tige de saule tranchante

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3 participants
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Yûmeko
Shinobi
Yûmeko


Messages : 20
Date d'inscription : 19/05/2013
Age : 32

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MessageSujet: Yûmeko, une tige de saule tranchante   Yûmeko, une tige de saule tranchante I_icon_minitimeDim 19 Mai - 18:29

Nom : Elle ne s'en souvient plus et utilise le nom Tsubasa, nom de son okiya.
Prénom : Yûmeko
Âge : 21 ans
Éléments maîtrisés : Aucuns




Histoire :Une main tremblante pique maladroitement un accessoire dans une lourde chevelure relevée en un chignon complexe et lustré. Dans le miroir, un visage se fige sous un masque de poudre. Du haut de ses vingt-et-un ans, contrairement à ceux de ses consœurs plus jeune, ses fards restent sobres. Cette femme n'a plus besoin de cacher son inexpérience sous les couches épaisses d'une coquetterie ridicule.
Elle jette un regard autour d'elle. Cette chambre est le symbole de la réussite matérielle. Symbole d'une vie sacrifiée. A quel prix ? La pièce est grande, ouverte, lumineuse et sent la cire à lustrer le parquet. De grands paravents, aux prix absurdes et peints de mains de maîtres, s'assortissent avec goût au drap de soie tissée et brodée d'or qui recouvre le futon. La coiffeuse et les meubles bas sont laqués et gravés. Un haut miroir d'argent martelé jure par son style étranger mais s'harmonise avec le luxe des lieux. Agenouillée devant sa coiffeuse, la femme lisse du doigt une ride d'inquiétude apparue au milieu de son front avant de retoucher prestement ses atours.
Ce qu'elle préfère dans sa chambre, c'est sa terrasse, qui donne sur un jardin typique de la région. Il est calme, lent et pur. Les carpes dont on pourrait croire la vie étriquée et monotone dans leur mare ennuyeuse ne semblent pas s'en formaliser. Elles se contentent de ce que la vie leur a offert. Quelle chance elles ont.
Un héron se pose sur un petit monticule de sable blanc et fixe la femme, d'un regard empli de sagesse. L'oiseau fait un pas vers elle, elle tend sa main... Le bruit feutré de la porte qui coulisse effraie l'animal qui s'envole en poussant un cri doux.

« Dame Yûmeko, votre habilleur est ici. »
« Il est donc l'heure de revêtir ma prison mouvante. »
« Comment, ma Dame ? »
« Ce n'est rien, fais-le entrer. »

La servante baisse docilement sa tête grisonnante et laisse passer un vieil homme tremblant. Mais, lorsque Yûmeko se lève et lui offre son corps, l'Art qui coule dans ses veines reprend le dessus et c'est sans aucune hésitation qu'il répète les gestes immémoriaux de sa profession. Mètre après mètre, le tissu s'enroule autour du corps frêle comme le saule de la geisha, l'enfermant dans un carcan indestructible. Les kimonos sont lourds et encombrants. Ils la broient et l'empêchent de respirer. Chacun d'eux vaut probablement plus que tout les paravents de la pièce réunis. Mais ils sont beaux.

« La beauté est la pire ennemie des femmes. »

L'habilleur est interloqué. Il hésite, ne sachant que répondre. Yûmeko s'en veut d'avoir laissé échapper une telle réflexion. Elle n'est même pas censée réfléchir. Elle retient un gloussement, quelle ironie ! Alors que depuis sa prime enfance, depuis que ses parents l'ont vendue à une okiya renommée (pour un maigre pécule qui ne suffirait pas à éponger les dettes qui leur vaudraient d'être assassinés un an plus tard), on l'avait instruite pour qu'elle alimente les conversations des plus grands cerveaux du pays ! Et elle était condamnée à jouer un rôle de poupée sans volonté pour...

« Excusez-moi, veuillez continuer. »

Près d'une heure plus tard, le dernier nœud de l'obi est peaufiné et la prison de Yûmeko est prête à la broyer petit à petit. Peut-être, un jour, la jeune femme finira-t-elle aussi plate d'une feuille de nori ; ses organes s'échappant par tout ses orifices et son sang et ses sucs gorgeant les tissus de prix. Alors, les hommes seraient satisfaits ?
Pas tous les hommes. Un homme, un seul, pleurerait sa mort. Le seul qui lui avait un jour arraché un véritable sourire. Un véritable soupir.
Cet homme, elle ne l'a plus vu depuis le début de la guerre. A présent, l'amour de sa vie risquerait la mort si jamais il osait se présenter entre les murs de cette ville. Il est un Shinobi et doit fuir de son mieux pour échapper au génocide.

Yûmeko avance à petits pas mesurés au travers des dédales de couloirs. Le simple fait de marcher est un combat de tout les instants. La moindre anicroche et elle s'effondrerait du haut de ses chaussures stupidement hautes.
Arrivée devant l'entrée du salon des plaisirs de son bourreau, elle s'agenouille et fait glisser la porte. Elle doit garder les yeux bien baissés, pour assurer la bête dans sa domination sadique. Comme elle l'a appris, elle laisse entrevoir le bout de peau nue de sa nuque au dessus de son col. Le monstre parle d'une voix forte et vulgaire, aussi brutale que le sabre énorme qu'il porte toujours à sa ceinture.

« Yûmeko, enfin, j'ai failli attendre, petite poupée. »

Entrer, s'agenouiller encore, refermer la porte, se relever, s'excuser en minaudant, prendre place près de la bête. Sans lever les yeux.

« J'ai une surprise pour toi, beauté. On l'a trouvé près des remparts en chassant. Il guettait on ne sait trop quoi. Probablement une occasion de tromper la vigilance des gardes et d'entrer au château pour me tuer. HA HA HA ! »

Yûmeko s'autorise enfin à lever le regard vers la cage posée à même le parquet du salon des plaisirs (une pièce immonde, tapissée de matelas mous, de coussins et de poufs tissés de rouge). Elle retient à grand peine un hurlement. Malgré les années à apprendre à cacher ses sentiments, à n'être d'un bloc de marbre, elle a failli tout détruire par ce simple cri. Cacher ses sentiments. Ne même plus ressentir. C'est la clef si elle veut survivre, d'autant plus aujourd'hui.

Le Shinobi relève ses yeux tuméfiés et sa bouche se tord sur un sourire fataliste. Ses plaies gouttent discrètement sur le sol de la cage trop petite pour lui. Lorsque le regard du guerrier déchu rencontre celui de la prisonnière, tout deux ont l'impression de se retrouver une nuit d'hiver sur un pont. Elle pleurant parce qu'elle vient d'apprendre qu'elle a été vendue par son okiya à un Lieutenant quelconque de l'armée levée contre les Shinobi, lui justement là pour l'espionner, ce Lieutenant.
Il n'y eut qu'une étreinte, sur les bords du fleuve, dans l'herbe gelée et la vapeur de leurs souffles courts. Une étreinte puissante, profonde et qui la tend encore de plaisir rien que par son souvenir. Puis elle a dû suivre son nouveau tortionnaire et lui a dû rentrer pour fuir car il avait été découvert. Et la guerre.
Il lui avait promis. Promis qu'à la fin de la guerre, il l'emmènerait.
Il était venu.

Elle ne se souvient plus très bien de ce qui s'est passé ensuite. Des hommes du monstre sont entrés. Elle sait seulement que Tohru, son amour, a subit les pires sévices et qu'elle a regardé. Impassible, immobile. Elle a regardé son corps se faire mettre en miettes, la vie s'échapper de son regard. Le Lieutenant appréciait le spectacle.
Les hommes sont sortis, emportant le cadavre.
Le Lieutenant se penche vers elle.

« Efficaces, ces menottes qui bloquent le chakra... Alors, tu as apprécié ? J'espère que oui. Je me demandais si tu le reconnaîtrais. »

Yûmeko ne bouge pas. Il la couche sur les coussins, enlève sa ceinture et en décroche son sabre, déchire le tissu du kimono et pénètre la femme sans aucune douceur.
« Tu croyais que je ne savais pas ? Je l'ai toujours su. Tu étais suivie, tu sais ? Dès que je t'ai achetée, je t'ai faite suivre, je voulais être certain que ma propriété me serait amenée en bon état, tu comprends ? »

Les coups de reins sont douloureux mais pas autant que les mots qui s'insinuent en elle. Ils s'enfoncent plus profondément et dévastent tout sur leur passage. Elle sait que le monstre entre ses cuisses prend encore plus de plaisir à la torturer avec ses mots qu'avec son corps. Son visage à elle est toujours de marbre.

« J'ai hésité à te faire tuer sur le champ. Mais tu m'avais rendu un fier service. Si cet abruti ne s'était pas confié à toi durant cette-nuit-là, je n'aurais jamais su qu'on m'espionnait, je n'aurais jamais connu son signalement. Je ne l'aurais peut-être même pas attrapé aujourd'hui. »

Tout se brise. Son masque. Sa vie. Lentement, elle lève la main vers cet accessoire long, pointu et tranchant qui orne son chignon. Le bourreau, fier de son coup est en train de se finir dans ce corps empli de désir de vengeance.
La petite main lève son arme improvisée bien haut et frappe. Frappe. Frappe. Encore et encore. La créature ne crie même pas. A peine gémit-elle, un râle qu'on pourrait aisément confondre avec un cri de plaisir.
Pendant de longues minutes, Yûmeko transperce la gorge, les yeux et le torse. Elle a péniblement réussi à se hisser au dessus du Lieutenant pour planter plus à son aise.
Durant un temps encore plus long, elle le regarde se vider de son sang en essayant de se saisir de son sabre. Avec patience, elle le regarde ramper. Dès qu'il est sur le point d'attraper l'arme, elle l'éloigne encore. S'amusant presque de ce jeu macabre.

Il est mort.

La femme contemple ses mains. Sur sa peau claire, elle pourrait presque trouver le sang beau. Elle s'effondre enfin. Yûmeko n'avait plus réellement pleuré depuis cette-nuit-là, en hiver. La vision brouillée par les larmes, elle s'avance vers la cage que les soldats avaient laissée là. Dedans, un petit bout de parchemin oublié. Sur ce parchemin, les instructions menant vers une destination.

Jishin no sato.




Vous : Je suis la copine d'un poissard du forum et en lisant par dessus son épaule je me suis dit que ça pourrait m'intéresser de vous rejoindre. Je n'ai jamais vraiment fait de rp sur ce support et j'espère que je ne serai pas trop mauvaise. J'espère aussi que je n'ai pas fait d'erreur trop grosse sur mon texte en ce qui concerne le contexte et tout.
Ah et oui, je pavasse. Si vous voulez je fais un tl;dr XD
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ohrel
Shinobi
ohrel


Messages : 35
Date d'inscription : 16/05/2013

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MessageSujet: Re: Yûmeko, une tige de saule tranchante   Yûmeko, une tige de saule tranchante I_icon_minitimeLun 20 Mai - 1:06

la copine d'un poissard? darky ou roro? looool

sinon pour l'histoire, géniale!!!!des descriptions parfaites une cheminement parfait, une vraie histoire pas banale et qui sort un peu des sentiers shinobi comme on peut le voir souvent! du plaisir pour les yeux

bravo

je sais pas si c'est volontaire ou si tu ne connais pas encore les balises mais tu peux modifier ton texte si jamais grâce à elles.
pas modifier mais agrémenter ou je sais pas quels termes utiliser.
genre les paroles, les mettre en gras ou en couleur, truc du genre

fallait bien trouver un petit défaut dans ce caviar littéraire ^^
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Yûmeko
Shinobi
Yûmeko


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Age : 32

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MessageSujet: Re: Yûmeko, une tige de saule tranchante   Yûmeko, une tige de saule tranchante I_icon_minitimeLun 20 Mai - 10:17

Oh je suis habituée des forums mais pour le coup, ayant rédigé sur un éditeur de texte, je n'y ai pas pensé. Merci en tout cas. Et oui, Darky~
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Aro
Shinobi
Aro


Messages : 37
Date d'inscription : 14/05/2013
Age : 38

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MessageSujet: Re: Yûmeko, une tige de saule tranchante   Yûmeko, une tige de saule tranchante I_icon_minitimeMer 22 Mai - 20:10

Chui pas poissard moi Orhel !!!!!! Mad
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MessageSujet: Re: Yûmeko, une tige de saule tranchante   Yûmeko, une tige de saule tranchante I_icon_minitime

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Yûmeko, une tige de saule tranchante
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