Ma belle présentation en HTML ici! Nom : Utamaro
Prénom : Ipiu
Age :17 hiver
Éléments Maitrisés : Ipiu ne maîtrise aucun élément, mais elle sait bien s'y prendre avec les animaux, particulièrement les rapaces.
Il y'a longtemps, au coeur d'une lointaine forêt …
Les derniers rayons de soleil filtraient doucement au travers de la canopée. Les branches noueuses des immenses pins dessinaient d'étrange motifs mouvants sur le tapis d'épines recouvrant le sol. Un vent légers soufflait, faisant virevolter la poussière qui scintillait dans la lumière rasante du couchant. La forêt était calme, le chant des cigales était le seul bruit qui venait rompre le silence installé. Soudain un cri aiguë, déchirant, transperça le silence. Il provenait d'une petite masure, petit tas de pierre et de chaume, recouvert de lierre blotti au coeur d'un épais bosquet. La plainte recommença, se prolongea. Le silence revint, puis des cris le déchirèrent de nouveau. Cela dura de longues heures, des plaintes déchirantes qui firent fuirent les animaux alentours. Puis, soudain, le cri cessa. Et fut immédiatement remplacé par un autre, plus aiguë encore. Puis des sanglots suivirent.
Dans la vieille demeure, une femme d'une trentaine d'années, venait de mettre au monde un enfant. Une petite fille, maigrichonne et rougeaude qui pleurait, pleurait, son petit visage crispé. Et les larmes coulaient aussi sur le visage de la femme, de soulagement et de joie, laissant des marques sur sa peau sale. Doucement elle déposa le nouveau-né, le fruit de tant d'effort, sur le sol, et pris une baque d'eau clair, avec laquelle elle nettoya soigneusement sa fille. Puis, épuisée, elle la pris contre elle et s'allongea sur la paillasse qui gisait à même le sol et s'endormit.
Des cris affamé l'éveillèrent. Jetant un oeil par la fenêtre, presque bouchée par la végétation, elle s'aperçut que le soleil était à son zénith. Elle avait dormis longtemps. Ce n'était pas étonnant que sa fille fut affamée. Elle regarda autour d'elle. Une table, deux chaises, et le foyer d'une cheminée dans lequel gisait une marmites. Son mari n'était pas encore revenu … Voilà déjà deux semaines qu'il était partit à la chasse … Mais elle chassa son inquiétude d'un soupir. Son enfant était là, petite créature frêle, et c'est tout ce qui importait. Elle la pris dans ses bras, et dénoua son corsage miteux, approchant la petite tête de son sein.
Les jours passèrent, sa petite fille prit des forces, mais de son mari, toujours pas de nouvelles …
Une dizaine d'années plus tard …
« Maman, maman, regarde ce que j'ai trouvé ! »
Ipiu accourait à toutes jambes, enjambant racines et buissons, le pied sûr et léger. Elle tenait serré contre sa poitrine un petit oiseau, l'entourant délicatement de ses frêles doigts. Lorsqu'elle arriva à hauteur de sa mère, celle-ci leva la tête et lui sourit.
« Qu'est ce donc ma chérie ? »
« C'est un oiseaux ! Il est tout cassé, il a du tomber d'un arbre. Oh maman, je peux le garder s'il te plait ? Ce sera mon ami, il pourra jouer avec moi ! »
Un ami. Voilà donc ce qu'elle avait infligé à sa fille. Une vie isolée dans la forêt, une vie dur de labeur, et seule. Si seule qu'elle voulait se faire d'un oiseau un ami …
« Bien sûr Ipiu, tu peux le garder. Il faudra bien t'en occuper. Tu sais, je crois bien que c'est un faucon. Quand il sera grand, il pourra chasser avec toi. »
« Oh, merci maman, merci ! Tu verras je travaillerais deux fois plus, je chasserais pour lui, et plus jamais je ne rechignerait à biner le jardin !»
La femme eut un sourire las. Ce n'était pas une vie facile qu'elles menaient. Travailler la terre, chasser, pêcher, tout les jours aller chercher de l'eau à la rivière … couper du bois … Pourtant sa fille, sa petite Ipiu gardait toujours le sourire. Malgré l'absence d'un père, malgré l'isolement et la fatigue, jamais elle ne se plaignait. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle les retint. Ce n'était pas le moment d'être émotive, il y avait encore des pommes de terre a ramasser, et la nuit allait bientôt tomber.
Lorsqu'elle rentra enfin, portant difficilement les fruits arrachés à la terre, une douce odeur régnait dans la masure. Ipiu avait déjà préparé le riz, agrémenté de quelque plantes gouteuse dont elle avait le secret. Elle avait empilé du bois près de l'âtre et allumé un bon feu. Elle était à présent assise à la table, essayant patiemment de nourrir son nouvel ami. Sa mère l'observa un instant. Elle restait parfaitement immobile, un petit morceaux de viande fraîche dans la main, tendue devant elle. L'oiseau blessé, semblait terrorisé, et si ses fractures ne l'en avait pas empêché, il se serait certainement enfui. Mais il était évident qu'il était affamé. Et la patience de la petite fille fut bientôt récompensé. Le faucon s'approcha petit à petit de la main tendue, avec circonspection. Puis il bondit, attrapa le morceau sanguinolent dans son bec, avant de se reculer vivement pour manger. Ipiu se tourna vers sa mère. Un sourire béat s'étalait sur son visage.
« J'ai réussit maman, il a manger ! »
Nouveau départ
Ipiu se retourna une dernière fois. Elle contempla la petite construction de pierre et de chaume dans laquelle elle avait grandit. Sa mère se tenait debout devant. Elle était trop loin pour vraiment distinguer son visage, mais le soleil faisait scintiller les larmes qui roulaient le long de ses joues. Ipiu senti les sanglots monter en elle. Elle su soudain très envie de faire demi-tour et de se jeter dans les bras de sa mère. Mais elle se retint. Elle lui fit un dernier signe de la main, puis se retourna et s'enfonçât dans la forêt. Shin'yuu vint se poser sur son épaule. Elle caressa le grand faucon du bout des doigts. Sa présence la rassura. Elle reprit sa marche d'un pas décidé. Sortir de la forêt. Aller à l'extérieur. Elle sentit appréhension monter en elle. Elle n'avait connu aucun autre être humain, à part sa mère … Comment la rencontre avec l'un d'entre eux se passerait-elle ? Puis petit à petit l'excitation pris le dessus sur l'inquiétude, et lorsqu'elle sortit de la forêt se fut d'un pas bondissant un sourire aux lèvres, Shin'yuu planant haut dans le ciel.
Elle trouva rapidement un sentier, relativement large dans lequel le passage de nombreux véhicules au cours du temps avaient creusé de profonds sillons. Elle le suivit, marchant d'un bon pas. En effet, les ombres s'allongeaient, et il serait bien de trouver un village avant la nuit. La forêt n'avait aucun secret pour elle et elle en connaissait la faune et la flore par coeur, mais il n'en allait pas de même pour la plaine. Et encore moins pour les humains. Sa mère l'avait mise en garde contre des gens qui peuvent s'avérer dangereux. La jeune fille n'avait pas très bien compris pourquoi. Sa mère lui avait expliqué la cupidité, notion qu'elle ne connaissait pas, mais elle ne comprenait toujours pas. En effet, ses possessions étaient plus que minces. Qui donc pourrait lui vouloir du mal ? Néanmoins sa mère lui avait recommandé la plus grande prudence, elle avait bien l'intention de suivre ses sages conseils. Elle continua donc son chemin, contemplant avec bonheur les paysages qui s'étendaient autour d'elle. C'était si différent de ce qu'elle connaissait ! Le monde lui semblait soudain immense, l'horizon était si lointain !
Au bout du sentier
Au détour d'une courbe du chemins, pour contournée une haute colline ou l'herbe pâle ondulait doucement doucement sous le vent, elle aperçut ce qu'elle cherchait. Une masse de formes sombres qui se détachaient nettement sur le ciel rougeoyant. Elle en fut contente, car ses mollets commençaient à la faire souffrir, et un peu inquiète aussi, sa première rencontre avec l'humanité … Shin'yuu semblait un peu inquiet aussi. Le grand rapace volait bas, et vint bientôt se posé sur poing ganté. Elle sentait l'inquiétude qui émanait de lui, et le caressa doucement. Mais, plus le villages s'approchait, et plus sa propre angoisse augmentait. Mais plus pour les même raisons. Aucune fumée ne montait à l'horizon. Il n'y avait aucun bruit, autre que celui des oiseaux … Et ses soupçons furent rapidement confirmés. Ce qui avait été jadis un village paisible n'était que ruine calcinée. Les maisons étaient détruites et déjà la végétation grimpait le long de ce qu'il restait de leur mur. Partout se voyait les traces d'un combat. Ipiu, du fond de sa forêt ne savais ce qu'était la guerre. Néanmoins, la vision de ces ruines sinistres fit monter en elle une extrême détresse. Etait-ce des hommes qui avaient fait cela ? Aucun animal n'en serait capable. Ipiu comprenait peu ce que pouvait être les humains, violent, tuant leur semblable pour les piller, ou acquérir plus de pouvoir … Causer tant de mal, de mort et d'orphelin, détruire toute une vie … Peu à peu, les larmes commencèrent à couler le long du visage de la jeune fille. Elle trouva une maison a peu près debout et vint se rouler en boule dans un coin, Shin'yuu niché dans son cou.
Sujet: Gentille petite Ipiu 
Lun 20 Mai - 13:27
