La Taverne du Rat Crevé

A la requête de Mizu, Darky explosa de rire, puis entreprit de lui expliquer le b.a.-ba du ninjutsu.
En l'écoutant, Mizu se remémora les leçons qu'il avait reçu, cependant avec cette image du verre se congelant, c'était devenu beaucoup plus simple, notamment quand Darky lui expliqua que la seule limite était son imagination.
Imaginer, ça il savait parfaitement le faire, et n'avait d'ailleurs quasiment aucune limite à cela, car du monde réel et de ses limite il ne connaissait rien, ce qui laissait champs libre pour son imagination.

Il continua d'écouter, très intéressé, et intrigué par les facultés décrites, comme le marionnettisme et autre.
Puis Darky parla de son propre entrainement, et proposa à Mizu de venir apprendre avec lui. Le jeune homme sourit alors au géant (rrooohhh c'est beau comme tournure ça pourrait faire une fable xD )

Vraiment? Ce serait avec grand plaisir monsieur! vous ne serez pas déçu!

euh... en attendant, j'vais déjà essayer de faire ce que la tavernière m'a demandé...

Remerciant encore une fois Darky d'un signe de tête, il s'avança vers un plan de travail avec son livre, et chercha dans une armoire les ingrédients nécessaire à la réalisation de... Maki au saumon et avocat...

bon voyons voir ça... ça n'a pas l'air si compliqué... commençons par le riz.

Mizu trouva une balance et pesa la dose de riz suffisante, puis il fit bouillir de l'eau salé, et y versa le riz après l'avoir bien égoutté comme expliqué.
Décidant de commencer à préparer le poisson et l'avocat pendant que ça cuisait, il prépara une planche et trouva un couteau parfaitement aiguisé.

C'était la première fois qu'il tenait une "arme" dans ses mains, enfin quelque chose de dangereux en tout cas.

Doucement et après avoir séparé la peau des filets de saumon il découpa des morceaux en fines lanières.
Il s’apprêta à faire de même avec l'avocat lorsqu'il senti une odeur de brûlé...

ouai le riz...

La casserole (il n'avait pas vu le cuiseur à riz un peu plus loin...) bouillonnait et crachait de l'eau partout sur le feu. Mizu attrapa vite le manche jeta la casserole dans un évier, renversant par la même occasion du riz à moitié cramé sur le plan de travail.

ça commence bien... j'ai merdé où?

reprenant le livre, il remarqua qu'il fallait enlever la casserole du feu au moment où l'eau commence à bouillir, et laisser finir le riz de cuir à la vapeur dans la casserole couverte.

Naturellement après avoir nettoyer il recommença, et resta figé devant la casserole jusqu'à ce que l'eau bouille pour ne pas réitérer 2 fois la même connerie.

Une fois le riz prêt, la "sauce" vinaigre sucre sel rajoutée en proportion correcte, et les morceaux de saumon et avocat prêt également... vint le roulage des maki!

déjà, les algues, ça lui disait rien... mais la recette disait qu'il en fallait et il ne voyait pas par quoi remplacer pour que ça tienne.... (car SI! il y a de l'algue dans les californian maki! au milieu! ceux qui disent le contraire vous mentent!).

La première tentative fut un échec, trop de riz, mal roulé, c'était peut-être bon mais ça avait une gueule dégueulasse... poubelle!

la deuxième fut pas trop mal, pas totalement cylindrique mais ça ressemblait déjà à quelque chose.

Puis au fur et à mesure (après une petite dizaine...) les maki étaient très bien roulés, et il ne resta plus qu'à les découper.
Chose que Mizu réussit parfaitement, le maniement d'une lame semblant innée chez lui.

Au final il eu un beau plateau de maki, c'était pas moche à voir mais il fallait gouter.

Mizu en pris un, le regarda attentivement, après tout c'était la première fois qu'il allait manger quelque chose qu'il avait fait lui même... puis le mis en bouche.

Passé la texture bizarre de l'algue, il apprécia beaucoup ces "maki".

ma foi, c'est pas mauvais! après c'est vrai que j'y connais rien, mais si je trouve pas ça mauvais j'dois pas être le seul...

Laissant de côté le plat de maki, il entreprit de nettoyer ce qu'il avait utilisé, et fit une nouvelle découverte: la vaisselle, c'est le mal!

PS: pour des cours de Maki privé me contacter par MP, cet avant gout vous est généreusement offert xD

Shizune était partit en confiant certain préparatif à Keneda. Trouver des ninja attiré par le gain et la baston. En tout cas c'est pas dans cette taverne qu'il les trouverais.

J'irais faire un tour dans les taudis et autre lieux malfamé.

En ce levant, laissant trainé sont oreille comme à son habitude, il entendit la nouvelle arrivante dire qu'elle était ancienne Kage d'Asahi. Il savait que ce village et celui d'Akira était en guerre. Il faudrait qu'il ce renseigne sur ce qu'il c'est passer suite à la mort des deux Kage.

Il remonta dans sa chambre. La fille de joie toujours paralyser et anesthésier de la région buccale pleurait. Il n'y fit pas attention et mit son haut. Il attacha aussi ses deux katana à sa taille et récupéra son barda.

Il posa enfin les yeux sur la femme.

Qu'on essaie de me tuer une fois j'en ai rien à carrer.
Mais une question ce pose, vas-tu retenter ta chance??

si oui sache que tu mourra dans d'atroce souffrance, mais pas avant d'avoir subi tout un tas de test médicaux tous plus crade les uns que les autres.
Tout en ayant servi d'objet sexuel pour les autres expériences.

Il n'attendit pas de réponse elle était dans l'incapacité de lui répondre.

Il lui fit renifler une poudre blanche qui l'endormit et un jutsu de réparation plus tard la laissa récupperrer dans la chambre et partit.

L'opération lui avait consumer une partie de son chakra mais pour impressionner du bokuzar des coups de têtes suffisait donc il n'en faisait pas cas.

Il sortit enfin de la taverne et ce dirigea vers les quartier mal famé du bled.

Lilo ne put s'empêcher de sourire quand elle vit partir Kenada.

Une bonne chose de voir cet être grossier s'en aller !

Elle continua sa discussion avec Sakura tout en tendant l'oreille à ce qu'il se passait en cuisine. Une odeur de brûlé parvient jusqu'à elle mais vu les bruits émanant de la cuisine, pas de quoi s'inquiéter. Mizuryu semblait se mettre à la cuisine.

Désolé si j'ai pu paraître nerveuse tout à l'heure mais certaines douleurs sont parfois ravivées lorsque l'on évoque les souvenirs ou pense à son passé.

Elle passa la main sur son coeur pour bien se faire comprendre de Sakura.

Le fait que vous soyez Kage ne me surprend pas ! Lorsque je vous ai vu entrer, j'ai tout de suite su que vous avez ou aviez de hautes responsabilités. Une certaine noblesse se dégage de vous, lorsque vous vous déplacez, dans vos intonations, etc.
Je ne peux vous aider à retrouver la mémoire j'en suis bien désolé. Je n'ai pas eu l'occasion d'aller à Asashi no sato du temps de sa gloire. Une bonne dose de sommeil après un long voyage vous aidera peut être.
En tout cas, si je peux vous aider ou si vous avez besoin de quoi que ce soir, n'hésitez pas à me le demander ! Je verrais ce que je peux faire


Et maintenant un kage en personne dans ma taverne. La discrétion sera de rigueur si je veux que cette taverne perdure !

Le grand dadais nettoyait derrière Mizu au fur et à mesure que celui-ci cuisinait. Après tout, il avait l'air suffisamment occupé à faire ses maki, autant faire en sorte de lui simplifier la tâche. Puis, constatant rapidement qu'il ne faisait que lui traîner dans les pattes au lieu de l'aider - il n'était pas du genre fin, après tout - il s'en retourna en salle, accueillir les nouveaux clients que Lilo aurait loupé, à savoir aucun.

* Se passe quoi ce soir ? Tous les anciens de tous les villages se sont donnés rendez-vous ici ? A moins que j'aie un peu trop picolé, c'est l'ancienne Kage d'Asahi que je vois là. Déjà deux... *

Keneda sortit, et Darklord en profita pour aller nettoyer sa table. Beaucoup de noms et de visages familiers dans le coin ; un peu trop à son goût. Tous étaient en pleine possession de leurs moyens ; lui aurait fait pâle figure comparé à un genin. Armé d'un plateau, il ramena les verres en cuisine et les posa dans l'évier.

Mizu, tu sais quoi ? Dès ce soir, on s'y met, en fait. J'ai quelques exercices à te faire faire avant de dormir. Ça va être un entraînement assez étrange pour tous les deux, d'une part parce que je ne pourrai pas te montrer comment faire, d'autre part parce que tu n'as pas besoin d'apprendre mais de contrôler. C'est beaucoup plus dur de cette façon. Je pense. C'est la première fois que j'ai à faire à un cas pareil... Le mieux est de repartir de zéro, comme si tu ne savais rien. Ce ne sera pas facile, mais j'ai confiance, je sais que tu peux le faire - d'expérience.

Le service continua une bonne partie de la soirée...

Ne vous inquiétez pas, on a tous le droit à un jardin secret...

Sakura lui fit un clin d'oeil pour la rassurer, car, même si elle aimait les histoires, elle n'avait en aucun cas le droit de forcer les gens à la parole. En tout cas, pas dans ce genre de situation.
Alors qu'un homme sortait de la cuisine, la Kunoichi lui jeta un oeil, elle ne semblait pas le connaître bien que ce dernier la regarda avec insistance l'espace d'un instant.
Son regard revînt bien vite sur la tavernière qui n'en finissait pas de la complimenter. Dans d'autres circonstances la kunoichi aurait rougit mais aujourd'hui, ses sentiments étaient bien différents...

Vous êtes très gentille je vous remercie beaucoup.
Mais je ne sais pas si cela est un réel compliment. Les Kage de l'histoire ont tous eu un palmarès impressionnant, et à moins que l'on m'est menti, non sans faire dans la dentelle. Le mien est légèrement moins glorieux.

Elle sourit à Lilodo, penchant un peu la tête sur le côté avant de faire cliqueter sa clé dans sa main gauche.

Bon, vous avez raison, je devrais sans doute aller me reposer un peu si je veux pouvoir m'entraîner au mieux demain.
Je vous remercie encore pour votre hospitalité et je vous dis donc, à bientôt !

La kunoichi descendit de son tabouret pour emprunter l'escalier qui menait aux chambres. La sienne se situait au bout du couloir, un numéro pair, comme elle les aimait. Sakura referma la porte derrière, histoire que personne ne vienne l'embêter et, s'asseyant en tailleur sur le lit, décida de rédiger, avec ses mots, tout ce qu'elle venait d'apprendre aujourd'hui.

Essayons de ne rien oublier cette fois-ci...

La nuit tomberait sans doute rapidement. Les rideaux tirés ne laisseront filtrer qu'une toute petite lumière, qui finirait elle aussi par s'éteindre...

Mizu feuilletait les livres de cuisine un à un pour voir quel plat il préparerait ensuite, il était actuellement sur des recette de yakitori, lorsque Darky revint, posa ses verre, et d'un bon entrain proposa à Mizu d'aller s’entraîner dès la soirée.

Naturellement Mizu accepta, il était impatient d'y être.
En attendant l'entrainement, il décida d'aller voir le chef cuistot, après tout il était apprenti et devait donc être (là aussi) instruit du métier.

excusez moi chef, vous pourriez me donner des conseil pour utiliser ceci?

Demande-t-il en montrant le couteau parfaitement aiguisé dans sa main.
Sur le coup le cuistot, ancien shinobi, allait lui dire de s’entraîner avec des maitres à l'arme blanche, mais Mizu le rattrapa en lui demandant de lui expliquer les ficelles du maniement de couteau pour découper des morceaux de viande ou de poisson correctement.
Cela dit, il n'y avait aucune raison pour que ça ne fonctionne pas sur la chaire humaine... mais ce n'était pas son intention!

Durant les quelques heures avant la soirée, le chef lui expliqua ce qui faisait une bonne lame, l'importance du poids du manche, la balance et l'équilibre de la lame, la qualité du métal et la finesse du fil entre autre. Puis il lui montra les bons gestes de découpe sur plusieurs type de viande. Le plus dur fut les sashimis de poissons, le sens et la finesse de la découpe étant primordial.

Mizu s'en sorti pas trop mal et reçu même les encouragement du chef.
Puis il alla attendre Darky, en vue d'aller s’entraîner, faisant tourner son couteau de cuisine dans sa main.

Yûmeko avançait lentement, cherchant un refuge quelconque lorsqu'elle aperçut l'enseigne de la taverne.

Quel drôle de nom pour un établissement du genre. Le propriétaire ne souhaite-t-il pas attirer les clients ?

La jeune femme serrait le balluchon qui contenait le peu de choses qu'elle avait pu récupérer dans sa fuite.
Lorsque un homme à l'air revèche sortit de la taverne, elle se recroquevilla contre la devanture en espérant passer inaperçue. Puis elle colla son nez à la fenêtre pour observer ce qu'il se tramait à l'interieur et retint un cri.
Un étrange hybride monté sur griffes était en train de récupérer des verres, armé d'un plateau.

Quelle horreur ! Est-ce normal ? Quelle est cette chose ?

La femme derrière le comptoir discutait avec une cliente, les rares présents finissaient leur verre.

Après tout, le monde Shinobi m'est inconnu, ces créatures sont peut être légion hors de ma bulle de luxe.

Yûmeko vit la drôle d'araignée entrer en cuisine et la femme aux cheveux clairs avec qui la tenancière discutait se diriger vers ce qui devait être les chambres. Elle ouvrit donc discrètement la porte et s'approcha du comptoir.

Veuillez m'excuser madame, serait-il possible de dîner et d'obtenir quelque logis pour une durée... Incertaine ?

Fin du service... Tard. Décidément, Jinshin ne faisait pas exception à la règle ; toute taverne se doit d'être bondée, peu importe la population du village. Harassé mais plutôt content, Darklord sortit au lieu de rejoindre sa chambre. La journée n'était pas finie...
Il retrouva Mizuryu devant la taverne. Celui-ci s'était armé d'un couteau de cuisine, une initiative qui fit sourire le géant.

Eh bien on prend les devants ! Ce n'est pas une arme qui convient à un shinobi, et on ne s'en servira de toute façon pas avant un moment, des armes. Mais c'est une bonne idée malgré tout.
Suis-moi. Je ne veux pas être dérangé. Allons faire un petit tour en forêt, à la lisière du village... Ça nous rappellera peut-être des souvenirs, qui sait.

Il dirigea la marche. Bon sang, s'il devait expliquer le concept du chakra et des éléments dans son intégralité, il n'était pas près de dormir... Bah, au pire, il dormirait à la belle étoile. Les environs du village devaient être sûrs ; s'ils ne l'étaient pas, cela voulait dire soit qu'il y avait des animaux qui ne fuyaient pas devant lui, soit que Takichi avait trouvé le village - et dans ce dernier cas, il aurait juste la chance de mourir un peu avant les autres. Peut-être.

Une fois Sakura partit se coucher, Lilodo entreprit de finir de ranger la salle après que Darky ait pris les verres lorsqu'une jeune femme d'origine étrangère fit son entrée.

Bonsoir Mademoiselle, tout ceci est bien évidemment possible moyennant paiement cela va de soir. Je me présente, Lilodo, la tavernière.

Elle s'en alla en cuisine voir s'il y avait encore quelque chose à se mettre sous la dent, et revient avec le plateau confectionné par Mizuryu après en avoir goûté un et estimé qu'elle pouvait tout à fait le servir à un client.

Hum, il a du potentiel en cuisine ce pti !

Elle déposa alors le plateau devant la demoiselle en souriant.

Vous m'avez l'air d'avoir froid. Une tasse de thé vous ferait-elle plaisir ?

Rassurée que la réaction de la tavernière face à son arrivée n'ait pas été hostile, Yûmeko prit place.

Un thé ? Bien sûr, j'en serais ravie. Par contre, en ce qui concerne le paiement...

Yûmeko enfonça sa main dans son balluchon pour en sortir une broche de nacre et d'or fin. La broche traditionnelle offerte aux meiko lorsqu'elles devenaient geisha à la capitale.

Je me demande si cette femme saura reconnaitre ce genre de bijoux. Mais je ne dois pas avoir peur, je suis théoriquement en territoire allié.

Je n'ai pas d'argent à proprement parler. Tout ce que je possède, ce sont des vestiges de ma vie passée, comme ceci. J'ose espérer que cela vous satisfera.

Lilo ne put s'empêcher d'écarquiller les yeux face à la beauté de ce bijou. Elle avait entendu parler de ce type de bijou il y a fort longtemps mais c'est la première fois qu'elle en voyait un d'aussi prêt.

Gardez le et rangez le. Il vous appartient et vaut beaucoup trop pour un repas et une chambre.
Même si le repas devrait vous plaire !

Dit-elle en riant.

Darky n'est pas très doué avec un balai et il a besoin de s’entraîner. Donc si vous savez passez le balai et la serpillière, vous pourrez loger et nourris avec plaisir.
Par contre, comment dois-je vous appeler ?

Hum ... les arrangements, on en a tous parfois besoin. Mais ce n'est pas comme ça que la taverne tournera ...

Elle lui servit une tasse de thé et lui tendit la clé d'une chambre. Petite mais confortable.

Cela devrait aller, même si vu la beauté de ce bijou, elle a du être habitué à meilleure.

Elle en profita pour se servir également une tasse de thé.

Hum ... tant que je pourrais me réjouir de boire une tasse de thé bien chaude, tout ira bien.

Le jour s'était-i levé ? La nuit était-elle si claire ? La kunoichi venait d'ouvrir les yeux. Son sommeil avait été quelques peu mouvementés. Les douleurs ne disparaissent pas, contrairement à ses souvenirs. Elle s'asseya dans son lit, se massant le cuir chevelu, lorsqu'elle vit que son journal n'était même pas rangé, une page encore ouverte avec un stylo au milieu pour le coincer.

Je me suis endormie sans même m'en rendre compte.. Mon périple a eu raison de mes forces...

Elle referma le bouquin sans même vérifier que ses phrases étaient terminées, puis elle se leva et fila à la salle de bains. Après s'être rafraichit la kunoichi décida de descendre, boire un petit quelque chose avant de partir s'entraîner. Un peu rouillée, voire beaucoup, elle s'en était aperçue lorsqu'elle avait eu besoin de se défendre dans le désert. Heureusement pour elle que l'animal en question n'était pas bien dangereux, sinon elle aurait finit manger par les chacals. Le bruit de ses pas résonnèrent dans l'escalier qui menait au rez-de-chaussée. La taverne s'était quelque peu vidée mais Lilodo se tenait toujours à son poste.

[Cette jeune femme n'a pas dormi.. ou alors c'est moi qui me suis peu reposée...

Sakura approcha du comptoir, profitant de l'occasion pour saluer la jeune femme qui se trouvait là également. Elle remarqua ses vêtements, son allure, et en déduisit bien vite qu'elle ne venait pas d'ici, elle non plus.

Mesdames...

Elle salua d'un signe de tête avant de s'installer à côté de la petite nouvelle. Une bouilloire de thé chaud fumait sur le comptoir, et la kunoichi trouva cela très opportun.

Je prendrais bien une tasse de thé, si cela ne vous dérange pas.. Ensuite je file..

Yûmeko hésita un moment. Le ménage, elle en connaissait quelque chose. Après tout, les meiko n'étaient-elles pas les servantes de l'okiya ?

Ce sera avec plaisir.

Elle s'empara de la petite clef et sirota un peu de thé. Alors que la femme aux cheveux clairs revenait de sa chambre, l'air un peu chiffonnée et que la tenancière se servait un thé, elle répondit à mi-voix :

Quand à mon nom... On m'appelle Yûmeko. Tsubasa Yûmeko. Qui sait, peut-être avez-vous déjà entendu parler de moi.

Elle étouffa un rire triste. Alors qu'elle portait à nouveau sa tasse à ses lèvres, elle vit son reflet dans le thé. Il était trouble mais tout de même assez clair pour qu'elle remarque à quel point sa fuite avait abîmé son apparence délicate.

Est-ce un bien ou un mal, je ne saurais le dire...

Lilo tendit l'oreille lorsqu'elle entendit du bruit à l'étage.

Encore une nuit debout ... je n'ai pas vu le temps passé. J'irais méditer et me détendre dans la journée lorsque j'aurais deux minutes pour compenser cet absence de sommeil.

Enchantée Yûmeko. Votre nom ne m'évoque rien, mais si vous cherchez la tranquillité et la quiétude, mieux vaut peut être que votre nom ne parle à personne non ?
Pour votre participation, vous trouvez tout ce dont vous aurez besoin dans le celier.
Si vous avez la moindre question, requête ou envies particulières, n'hésitez pas à me le faire savoir et je verrais ce que je peux faire pour vous.

Sakura descendait l'escalier.

Bonjour Sakura ! J'espère que vous vous êtes bien reposée !

Lilo lui servit une tasse de thé et alla à la cuisine chercher des petites sucreries pour accompagner le thé. Elle en profita également pour vérifier le stock de bière et apporta du café qu'elle déposa sur le comptoir avec les sucreries.

Voici votre thé. J'ai du café et des sucreries si le thé ne suffit pas à vous réveiller.

Sakura venait de poser les avants bras sur le comptoir, attendant patiemment sa tasse de thé lorsque sa jeune voisine se présenta.
Il est vrai que son allure n'était pas commune bien qu'une certaine classe émanait d'elle. Innée ou apprise telle était sans doute la question ? Car son visage était stigmatisé par la souffrance, cela se voyait étrangement.
D'où avait-elle voyagé ? Bon nombre de questions apparaissaient alors dans l'esprit de la kunoichi.
Lilodo vint lui apporter son thé, tout chaud, lui proposant même quelques sucreries que Sakura ne se fit pas prier pour gouter.

Merci pour tout ! Vous mettrez cela sur une note, je pense dormir ici encore quelques jours avant de partir en quête personnelle. Si cela ne vous dérange pas, bien évidemment ?

Elle entreprit de saisir sa tasse, avec une certaine élégance que l'on connaît aux dames bien élevés et souffla délicatement sur la fumée, afin de le refroidir un peu. Sakura porta ensuite le breuvage à ses lèvres, fermant les yeux pour ressentir tous les bienfaits du thé dans son corps.

Yûmeko sourit mais ne répondit pas.

Cette femme est intelligente.

Doucement, elle ramena ses cheveux derrière ses oreilles. Retirant ses mitaines usagées, elle se dirigea vers le celier en souriant à la femme nommée Sakura qui la regardait avec curiosité.

Je vais commencer maintenant à balayer si ça ne vous dérange pas. Je nettoierai les vitres après avoir lessivé le sol.

Sans s'en rendre compte, alors qu'elle ramenait de petits moutons de poussière elle commença à chanter le chant du printemps. Il célébrait la victoire de la vie sur la froideur de l'hiver.

Cette Sakura est gracieuse. Je me demande d'où elle vient.
Il faudrait aussi que je songe à une carière. À trouver une maison pour moi. Je ne peux pas toujours être une femme de passage.

Sakura prend son petit déjeuner, Yûmeko souhaite commencer maintenant sa participation. Je vais en profiter pour aller me reposer un peu.

Le cuisinier en chef venant d'arriver, elle le salua et pris note des aliments manquants et des demandes et suggestions pour la semaine à venir.

Je vais m'allonger un peu dans ma chambre. Si on me demande avant que je ne revienne, tu peux venir toquer à ma chambre s'il te plait ? Je n'en aurais pas pour long mais on sait jamais qui passerait par là.

Le cuisinier acquiesça.

Merci !

Hum ... Un peu de repos ne me fera pas de mal.

Après avoir pris soin de fermer la porte de sa chambre, elle se plaça derrière son bureau le temps de rédiger une lettre et la liste des aliments qu'il lui manquait. Une fois ceci fait, elle se positionna sur le lit et commença à se détendre. Les mains se positionnèrent successivement sur le dessus de la tête, puis sur les yeux, sur la gorge, sur la poitrine, sur le ventre puis sur ses hanches.
Il s'agit là d'une technique de relaxation visant à rééquilibrer les flux énergétiques. Elle finit ensuite par s'endormir.

Après s'être reposée, elle prit le temps de faire ses entraînements physiques quotidiens, tout en finissant par s'étirer. La souplesse étant à ne pas négliger si elle souhaitait garder une musculature fine et discrète.

Elle fit alors sa toilette, se changea et redescendit prendre sa place en bas.

Le cuisinier n'étant pas venu la réveiller, personne n'avait du la quémander durant ce court laps de temps.
Elle en profita donc pour aller en ville faire quelques courses après en avoir avertit le cuisinier, au cas où.

Yumeko et Sakura, je ne sais pas si vous avez déjà fait un tour en ville. Mais si cela vous intéresse, je vais faire quelques emplettes.

Lilodo s'absenta quelques temps et Sakura en profita pour manger quelques sucreries. Une fois son thé terminé, elle regarda avec désinvolture la petite Yumeko passer le balai, non sans élégance.

Cette jeune femme a du potentiel, tant physique que psychique.
Je ne sais d'où elle vient, mais je suis sûre qu'elle ferait une kunoichi très habile

Tiens, en parlant de ça, faudrait se mettre au travail...

La kunoichi vérifia que tout était bien dans sa besace avant de ranger quelques peu la vaisselle devant elle. Lilodo ne tarda pas à revenir, combien de temps s'était passé depuis qu'elle était montée ? Cette tavernière cachait bien des secrets...
Sakura la vit sortir et les inviter à l'accompagner, mais la kunoichi avait d'autres occupations qui l'a préoccupait...

Une prochaine fois peut être...
Je vais moi aussi faire un tour en ville, mais je cherche plutôt un coin où m'entraîner sans risque..
Merci quand même !

Elle se leva du tabouret sur lequel elle était assis, lissant sa tenue avec le plat de ses deux mains puis se dirigea vers la sortie.

A plus tard...

Sakura poussa la porte et se retrouva à l'extérieur, le jour était bien levé.. Elle avait donc dormi quelques heures...

Yûmeko avançait vite. Les gestes répétitifs du balayage la rassuraient et l'apaisaient. Rien de mieux que de s'atteler à une tâche déjà accomplie mille fois pour reposer son esprit et détendre son corps. Sa nouvelle patronne était montée se reposer, la cliente grignotait un peu. Tout était calme.
Alors qu'elle finissait sa tache, elle passa aux fenêtres qui en avaient bien besoin. Enlever la poussière puis savonner la vitre tout en faisant attention de ne pas noyer le sol et le mur. Rien de bien sorcier.

La tavernière réapparu quelques temps plus tard, proposant de sortir en ville.

Je suis fatiguée... Mais après tout, les nuits blanches sont devenues mon lot commun.

J'en serais ravie !

Sakura s'excusa, expliquant qu'elle voulait trouver un lieu où s'entrainer.

Tiens, un village fondé par et pour les Shinobi qui ne possède pas un lieu dédié à l'entrainement, c'est étrange. Je me demande pourquoi.

Yûmeko se précipita vers sa chambre pour y entreposer son bagage et changer de tenue. Elle enfila rapidement un vêtement de coton clair et l'attacha d'une simple ceinture de laine bleue. Dans une poche intérieure, elle rangea un couteau à manche d'argent et de corne avec son fourreau précieux assorti.

Si je trouve un lieu où l'échanger, je pourrai gagner un peu de monnaie sonnante et trébuchante, ce ne serait pas du luxe.

Vivement, elle rejoint Lilodo (il lui semblait avoir entendu un cuisinier la nommer ainsi par la porte de service entrouverte plus tôt) et s'inclina.

Je suis prête madame. Pardon pour l'attente.

Il n'y a pas de soucis. J'en ai profité pour relire ma liste de courses

Lilodo mit dans sa poche la liste de courses afin de ne pas la perdre et elles sortirent de la taverne.

Il était un peu plus de 10h lorsque Mizu s'éveilla, il regarda l'heure et fut surpris qu'il soit si tard.
Bien qu'il fut fatigué de l'entrainement de la veille, il avait espérer se lever tot pour s'entrainer un peu avant d'aller travailler avec le cuistot. Vu l'heure tardive, c'était rapé pour l'entrainement...

Il se leva, se lava, s'habilla, et descendi en cuisine. Lilo ne semblait pas être là, mais le chef était présent.

Mizu le salua, alla netoyer son couteau et s'approcha du chef pour commencer à préparer les menus du midi.
il dut couper en morceaux rectangulaire pas loin de 4kg de blanc de poulet, et garda cuisse et aile de côté pour après.
Le chef lui expliqua la recette de la sauce yakitori, du soja, du mirin, sucre et sel, et lui rajoutait une petite touche de wasabi, très légère pour relever un peu. Puis ils firent mariner les morceaux de poulet dedans pendant une petite heure, avant de rajouter de la farine avec un peu de fécule de pomme de terre, de façon à former une pate autours des morceaux.

Le chef fit comprendre à Mizu que cette préparation, du Kara Hage, allait ensuite etre frit et servie chaud le midi.

Il réserva les cuisse de poulet pour les gros mangeur, et utilisa la viande restante pour faire des brochettes avec le reste de sauce Yakitori, qui serait servi en entrée.

Mizu du s'occuper ce midi là de veiller à la bonne cuisson du kara hage, suffisament frit pour etre croustillant, mais pas trop pour ne pas avoir un gout trop fort et surtout trop cramé. Ainsi que du riz, cuit cette foi à l'autocuiseur (invention formidable pensat-il), servi en accompagnement de quasimebnt tout les plats.

Mettant du coeur à l'ouvrage, il apprenait facilement, même s'il était obnubilé par son prochain entrainement. Tant et si bien qu'à chaque pause, il essayait de façonner de nouveau objets, sans trop s'épuiser toutefois.

Lorsque Lilodo rentra, elle alla voir le cuisiner qui lui mentionna que cela a été plutôt calme en son absence et que Mizuryu progresse en cuisine. Elle déposa les sacs de courses et entreprit de ranger ce qu'il contenait.

Hum ... y a de quoi se cuisiner de bon pti plat.

Elle prit quelques restes de poulet qui n'avait pas été assaisonnée par Mizuryu. Une casserole dans laquelle elle mit un peau de matière grasse pour éviter que cela n'adhère et elle mit à chauffer pendant qu'elle coupait un oignon en petit morceau. Pendant que les oignons revenaient, elle lava et découpa quelques tomates. Elle ajouta ensuite la viande qu'elle laissa revenir avec les oignons pendant quelques minutes avant d'ajouter les tomates et le lait de coco.

Et maintenant on assaisonne !
Un peu de curry, de curcuma, de piment, de paprika, sel, poivre ! Miam !

Elle joignit la pensée à l'acte et laissa mijoter quelques minutes, le temps de faire cuire le riz.
Une fois le riz cuit, elle forma pris un verre rond le remplit de riz, colla une assiette dessus et retourna l'assiette. Le riz était modelé.
Elle fit de même avec une seconde assiette. Et ajouta ensuite le poulet sur les deux assiettes.

Miam miam miam ! J'ai faim !

Elle amena ensuite son assiette et celle de Yûmeko sur le comptoir.

ITADAKIMASUUU !

Oh, merci beaucoup.

Yûmeko mangea quelques petites bouchées. Le plat était bon. Elle le signala d'un sourire et repris son repas avec appétit.
Après sa dernière bouchée, elle reposa ses baguettes et regarda sa main gauche. Cette main qui quelques temps plus tôt était couverte de sang, la couleur rouge si belle et sensuelle tranchant avec la pâleur de sa peau.
Ce jour-là, elle était rougie par le froid, la rudesse du chemin parcouru pour parvenir jusqu'à Jishin no sato. Ses ongles autrefois limés et polis étaient cassés et les cuticules saignaient un peu. Elle ne reconnaissait plus sa main.

Pourtant, ça n'a jamais autant été la mienne. Ma main fait enfin ce que je désire. Elle ne sert plus rien d'autre que moi et mes intérêts. Serais-je devenue quelqu'un d'autre ? Je ne pense pas. Je commence peut-être à respirer et à ouvrir les yeux.

Doucement, elle porta sa main à sa joue. Le bout de ses doigts était devenu rugueux depuis qu'elle avait eu à agripper aux rochers quand elle traversait un mont. Elle fixa un petit moment le visage de Lilodo près d'elle. Comment les autres la voyaient-ils ?

Ils doivent me voir comme ce que je suis : une bête en fuite. En fuite, ils le sont tous seulement... Seulement, eux ont les moyens de se retourner pour devenir les chasseurs et non plus les proies. Avec ce village, c'est probablement ce qu'ils projettent de faire. Comme un félin qui se terre un moment et attend patiemment, très patiemment, avant de bondir à la gorge de son ennemi.
Si je veux survivre, c'est ce que je dois devenir. Un chasseur. Un guerrier.

Calmement, Yûmeko attrapa ses baguettes dans son poing et les serra si fort que ses jointures blanchirent. D'une voix claquante comme une baguette de saule, le regard fixé sur son assiette, elle demanda :

Lilodo, j'aurais une question. Dans un village comme celui-ci, comment se fait-il qu'il n'y ait pas de salle d'entrainement dédiée ? J'ai entendu Madame Sakura parler de chercher un lieu pour pratiquer mais n'êtes-vous pas pratiquement tous des guerriers aguerris ? J'aurais supposé qu'un lieu d'entrainement serait la première chose construite ici.

La question de Yûmeko surprit Lilo. Elle posa ses baguettes et pris le temps de choisir ses mots.

C'est une très bonne question ... Les shinobis arrivent depuis peu ici. Par souci de discrétion ou tout simplement manque de temps et/ou de moyens ... Je ne saurais trop le dire.
Les commerçants ont déjà de grandes difficultés à se fournir. Ils doivent sortir du village en toute discrétion, aller acheter à l'extérieur en se faisant passer pour quelqu'un d'autre, ou bien ils organisent des raids avec les shinobis.
Je ne sais pas si tu es ici par hasard ou parce que le calme des lieux te convient, mais saches que toute personne se trouvant ici est un opposant à Takishi, par sa simple présence dans ce village caché aux yeux de celui qui se fait appelé Empereur.

Le sérieux de cette discussion assombrit son regard. Elle se remémora la vie telle qu'elle était avant tous ses événements, se perdit un peu dans le fils de ses pensées puis revient subitement à elle en souriant.

Mais heureusement pour nous, pour le moment, tout est calme ! Takishi ne s'est pas où nous sommes et c'est mieux ainsi ! Avec le temps, de valeureux et puissants shinobis vont venir jusqu'ici organiser la révolte ! Ce ne sera pas évident de rester discret. Plus y a de monde, plus le village devient bruyant ! Mais on en est pas encore là.
Il faut rester positif !


Nouveau village, nouveau départ, nouvelle façon de pensée : la positive attitude !

Tu sais, je n'ai pas toujours été aussi souriante que maintenant. Je vois bien qu'il y a des pensées sombres qui hantent ton esprit. Si tu souhaites un jour me les confier, ce sera avec plaisir que je les écouterais. On a tous un passé. Et malheureusement vu les événements récents, il est plus ou moins sombre pour tout le monde ...

Elle lui adressa un sourire et rajouta :

En tout cas, si je peux t'aider à retrouver le sourire, ce sera avec plaisir !

C'est d'ailleurs mon objectif !

Elle repris ses baguettes et continua de manger même si la discussion lui avait fait perdre un peu de son appétit.

A l'heure qu'il est, je suis aussi indésirable qu'un Shinobi hors de ce village.
La seule bonne nouvelle que j'apporte avec moi, c'est la mort d'un de vos ennemis haut placés. Un Lieutenant qui s'était tourné vers la politique par amour de l'argent et du pouvoir.

Yûmeko planta son regard dans celui de Lilodo, avec toute la force qu'elle avait en elle.

Je suis arrivée ici... non pas par chance mais grâce au malheur de quelqu'un. Ce quelqu'un a eu la négligence de me fournir un moyen de venir ici. Moyen que j'ai détruit, bien entendu.

La jeune femme tremblait un peu mais son regard restait profond et aussi dur que l'acier. Elle choisit ses mots avec précaution.

Du statut d'objet de collection, je suis passée à celui de meurtrière d'un homme influent et d'ennemie d'état, partisane des Shinobi. Et j'aime ce nouveau statut bien plus que le premier.

Tranquillement, elle se leva et se dirigea vers sa chambre.

Si ça ne dérange pas, je voudrais dormir un peu avant de passer en cuisine. Je pourrai servir les pâtisseries à l'heure du thé.